Changement climatique : protéger les investissements et les revenus
Le changement climatique est une réalité en France.
Depuis 1980 le climat en France est devenu plus chaud (+ 1°). Des pics de température à 50 °C sont attendus avant 2100 (Environmental Research Letters, juillet 2017).
La sécheresse du sol touche désormais chaque été 10 à 15 % du territoire contre 5 % dans les années 1970 – 1990 (Météo France).
Ces changements expliquent au moins en partie pourquoi la santé des forêts se dégrade. Quelques exemples.
- La carte du DSF montre un déficit foliaire généralisé (en gris) et souvent croissant (en rouge), notamment pour les feuillus.
- Les ravageurs adaptés aux températures chaudes progressent vers le Nord (processionnaire du pin) ou se multiplient plus rapidement (scolytes).
- Les échecs de plantation s’aggravent : 8 millions de plants ont été perdus en 2015, le double de la moyenne décennale antérieure.
Ces évolutions provoquent de graves pertes de revenu et de patrimoine.
Compte tenu des projections climatiques le stress climatique devrait s’aggraver et concerner une grande partie de la forêt française. De nombreuses essences voient leur aire naturelle se réduire, cf. figure.
En conséquence l’avenir de nombreux peuplements est incertain, malgré la plasticité des arbres et la diversité génétique.
Cette situation rend difficile le choix d’une essence adaptée sur une station à la fois pour le climat présent et pour le climat futur.
Exemples de question :
- « Dans cette forêt existe-t-il des zones adaptées pour y débuter un nouveau cycle de chêne pédonculé ? »
- « Quels résineux pourront succéder à ces épicéas ? »
- « Des hêtres situés sur les meilleures stations dépérissent. Dans quelle zone faut-il accélérer la récolte pour limiter la perte de valeur ? »
Les approches traditionnelles n’apportent pas de réponse suffisante :
- les guides régionaux pour l’identification des stations et pour le choix des essences alertent sur les risques liés au changement climatique mais contiennent peu d’information sur l’évolution de la potentialité des essences.
- l’expérimentation sylvicole est rendue peu opérante par le rythme du changement climatique.
- Les observations en arboretum et les modèles physiologiques fournissent des éléments difficiles à utiliser dans la pratique.
Il faut donc s’appuyer sur d’autres ressources pour prendre les décisions.
FORESTYS évalue le risque climatique pour chaque essence et sur chaque station pour sécuriser les investissements et les revenus.