Témoignage : l’apport des études climatiques de FORESTYS
5 septembre 2020Comment faire évoluer les forêts pour les adapter au changement climatique, savoir que planter, … ?
Un gestionnaire livre son témoignage sur les études de FORESTYS.
Didier Paillereau
est un des Expert Forestier du Comité des Forêts. Il exerce son métier depuis Scherwiller, au pied des Vosges dans le Bas Rhin.
Pour conseiller ses clients, il recourt maintenant régulièrement à FORESTYS.
Pourquoi avoir demandé des études climatiques à FORESTYS ?
« Pour gérer les forêts j’ai besoin d’une projection à 50 ans, le pas de temps pertinent pour les essences majeures. C’est particulièrement important pour une sylviculture qui s’adapte aux dynamiques naturelles et à l’existant.
Il faut des éléments de réflexion et des repères pour chaque essence, aussi bien les éléments fiables que les incertitudes. »
Que vous ont apporté ces études ?
« En premier lieu, les résultats permettent de projeter l’aptitude des stations à accueillir différentes essences, en tenant compte à la fois du climat et du sol.
Par exemple dans une forêt de Meuse ils alertaient sur le fait que les stations deviennent plutôt défavorables au hêtre, alors que les observations sur le terrain ne permettaient pas encore de conclure. Depuis lors des problèmes de dépérissement sont apparus.
La représentation sous forme de « stressogrammes » donne une vision plus nuancée qu’un classement en catégories. Elle permet de comparer les essences et montre la dynamique des évolutions.
Ces études apportent aussi de nombreuses données sur les sols et sur l’évolution climatique. Par exemple, il est intéressant de pouvoir anticiper une perte de précipitations. J’apprécie aussi l’identification des lieux où règne un climat équivalent aux situations attendues dans une forêt.
En complément, la présentation des essences dites exotiques est nécessaire pour ouvrir les perspectives.
Sur un autre plan, un tel diagnostic permet de répondre à une partie des questions qui nous sont posées, et de sensibiliser le propriétaire au fait qu’il y aura du changement. »
Ne reste-t-il pas trop d’incertitudes ?
« Bien sûr les incertitudes sont fortes et ces études ne prennent pas tout en compte : la vitesse d’adaptation des arbres, la diversité génétique, les facteurs qui ne deviennent limitants que lors des événements météorologiques extrêmes, …
L’approche est intéressante néanmoins car elle traduit des observations (nombreuses) par des méthodes connues.
Photographie : hêtraie-sapinière de versant. Sylvain Gaudin (C) CNPF